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La matière est puissance

 

La matière, comme substrat du changement, est puissance. Par elle-même, elle est fondamentalement informe (privation de la forme). Cette privation amène la matière à désirer la forme.

Par l'art et la technique on assiste au passage du lingot d’or à la bague. La matière subsiste, mais la forme change. Dans la nature, on a le passage du gland en terre au chêne.

 

Il existe en dehors des matières dont sont faits les différents corps, une matière première qui est la même dans tous les corps et qui est le rapport des changements de propriétés substantielles. Physique  I V   9    217    a 21

Cette matière première peut être tout ce que la forme la fera être.

 

La forme est l’acte à la fois  moteur cause efficiente (motrice), et finalité (cause finale).

 

D'où vient la tendance au changement, à la transformation ?

Le changement n’est pas le remplacement d’une chose par une autre mais la transition continue entre deux extrêmes.

La forme qui doit advenir ne se désire pas elle-même. La forme contraire qui doit disparaître ne peut pas désirer la nouvelle forme car les contraires se repoussent.

C'est la matière qui tend au changement. Elle désire la forme dont elle est privée.

Aristote : «  l’entéléchie, c’est la forme ou l’acte par opposition à la matière ou à sa puissance ».

Le mouvement, c’est l’entéléchie. C’est le fait d’avoir en soit, sa propre finalité, le fait d’atteindre sa fin et sa propre essence. Par exemple, l’adulte est l’actualisation des puissances de l’embryon.

L’ingénieur produit des entéléchies, des objets qui possèdent une entéléchie, qui avaient en principe le mouvement de leur propre finalité.

 

 

 

 

L'avion :

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